Randonnée du groupe 10 km à Brains
12 novembre 2021
Bref compte rendu de la rando
Nous quittons le centre de Brains vers le sud-ouest en direction du Port Hamoneau, en passant par le moulin du Breuil, non loin du village de la Robrie puis par le Grand Pêle (Pesle). Il fait beau. Le Port Hamoneau est un joli site et nous longerons alors la rive de l’Acheneau puis, sans trop s’éloigner de la rivière, nous marcherons dans ce paysage typique de marais avec ses vastes perspectives. C’est un mélange harmonieux de bocage et de marais, de prairies inondables et, sur les parties hautes du parcours, de bosquets, vignes et de cultures maraîchères. En quittant le Port Hamoneau on pénètre dans le marais du Cheval. Deux km plus loin l’itinéraire nous fait aborder le village de la Proutière d’où on quitte le marais pour le bocage. C’est au hameau de la Barbotinière que nous retrouvons ce marais que nous longerons jusqu’à son extrémité nord, au hameau du Barré, puis vers le sud pour gagner le marais de la Guerche puis le quartier du même nom et enfin Brains. Encore un parcours attrayant et une immersion campagnarde réussie, sans pluie mais avec quelques passages boueux, juste de quoi nous préparer pour la suite de nos aventures….
Brains - La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays de Retz et dans le pays historique du Pays nantais. Brains vient du gaulois bren (colline, butte), brenn en breton, ses habitants sont des Brennois(ses) ou Brainnois(ses). La commune présente un mélange harmonieux de bocage et de marais où alternent bosquets, vignes et roseaux. L’histoire de Brains est bien documentée, on peut retenir deux éléments. La ville subit de nombreux massacres et pillages entre 1793 et 1796 lors des guerres de Vendée. Jules Verne y fit de nombreux séjours, chez son oncle à La Guerche, et chez des amis au Plessis.
L’Acheneau
Les marais de l’Acheneau forment une zone humide de plus de 1000 ha, située sur dix communes. Ils ont été surtout aménagés au 18ème s. en un système complexe de fossés d’écoulement et de douves ; dans les zones les plus basses, des digues ont permis de réaliser des polders, zones drainées situées en-dessous du lit de la rivière. La zone humide est classée zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. C’est un paysage de prairies inondables parcourues par des canaux et qui prolonge, autour de l’Acheneau, les paysages du pourtour du lac de Grand-Lieu. C’est aussi le domaine des grands échassiers, héron cendré, héron garde-bœuf, aigrettes, spatule blanche et cigogne.
L’Acheneau, prolongement du Tenu, est un affluent de la Loire (30 km et profondeur de 2 à 4,50 m selon la période de l’année) qui est alimenté par le lac de Grand-Lieu. Originalité : ce cours d'eau a une pente si faible que son cours peut être inversé lorsque des marées assez hautes influencent le niveau de la rivière.La gestion précise du niveau des eaux fait inverser le sens du courant selon les besoins : tantôt l’Acheneau sert d’exutoire au lac, tantôt elle l’alimente à partir de la Loire, en irrigant les marais.
Le Port-Hamoneau
Le Port-Hamoneau était une étape commerciale sur l’ancienne “route du sel“ qui assurait l’acheminement de marchandises entre l’océan et Nantes. Durant l’âge d’or de la batellerie (1850 à 1880 env.) plus de 500 chalands y passaient par an, amenant vers Nantes à partir des ports du bassin de Grand Lieu des cargaisons de fourrage et de barriques de vin. Ils revenaient chargés d’engrais et de matériaux divers. La concurrence du rail a fait décliner cette activité mais le Port-Hamoneau va connaître un essor considérable entre 1880 et 1935 avec l’acheminement des produits locaux et surtout des sables de grès rouge (carrières des villages proches de la Robrie et du Pesle) vers les fonderies de Trignac (jusqu’à 3000 tonnes par an, pour l’acier nécessaire à la construction navale). Le site offre un beau panorama sur le marais. Aujourd’hui, l’activité principale est la pêche.
Photos : Béatrice, Gilles
Béatrice - Henri – Gérard - Gilles
Animateurs