Rando "10 km" à La Chabossière – Couëron -

Rando du groupe 10 km à La Chabossière – Couëron - 15 octobre 2021

Compte rendu. Le point de départ est au parking du stade Léo Lagrange, à la Noë Allais. Le groupe (48 personnes) a quitté le village de La Chabossière vers l’ouest et le lac de Beaulieu. Le beau temps se maintiendra tout l’après-midi. Le lac est vite atteint et ce sera agréable d’en longer la berge, par l’ouest. C’est un lac aménagé pour les loisirs et pour les pêcheurs avec un parcours sportif et des lieux de pique-nique. On s’éloigne du lac pour rejoindre le chemin du Four du Diable que nous suivons jusqu’au franchissement, après 3 km, d’un modeste cours d’eau au lit encaissé. On poursuit sur l’escarpement surplombant la petite rivière vers le nord jusqu’au hameau de la Carterie et ensuite vers l’est. La pause se fera au point culminant de notre itinéraire (alt. 50 m !). Citons quelques hameaux et lieux-dits où nous sommes passés : le Vigneau, la Sinière, la Morlière, la Turbannière, la Noë Margain et le Berligout et retour au point de départ par un petit parcours urbain. Il restera pour nous le souvenir d’une belle randonnée, variée dans ses paysages et, de plus, par temps sec.

Lac de Beaulieu – Il a été créé en 1992 sur le site de 170 ha des marais de Beaulieu pour en faire une zone de loisirs et de pêche. Ce plan d’eau communal (19 ha) avait vocation à favoriser la reproduction des poissons et le développement de la faune et de la flore. C’est le plus grand lac artificiel de la métropole nantaise (ses berges s’étirent sur 2,3 km - profondeur, 1,80 m) ; classé en zone Natura 2000. C’est aussi une réserve ornithologique : hérons cendrés, aigrettes… Il est régulièrement entretenu et a été vidé en 2017 pour la 1^ère fois afin d’améliorer la qualité de l’eau et limiter la prolifération des cyanobactéries nocives. Un épisode de sécheresse en été avait ainsi entraîné la mort de nombreux poissons et avait été fatal pour une centaine d'oiseaux retrouvés morts sur les berges.

La Chabossière – C’est un quartier de développement récent, une des cités ouvrières installées peu après la 1^ère guerre mondiale. Avec le développement des industries locales, les besoins en main-d'œuvre des usines (en particulier de Couëron et d'Indre) ont entraîné un afflux de travailleurs (venus de toute l’Europe) qu’il fallait loger. Après 1945 c’est aussi là que s’organise le mouvement des “Castors“ : on construit sa maison avec l’aide des voisins et on participe à la construction des autres habitations. C’est en ce lieu qu’ont été trouvées les plus anciennes traces archéologiques de Couëron, témoins d’une occupation très ancienne : des terres cuites, des briques avec des décors antiques provenant d’édifices paléochrétiens des 6^ème et 7^ème s. et des vestiges plus anciens provenant d’une villa romaine.

Couëron et sa célèbre tour – La ville est citée au 2^ème s. par Ptolémée sous le nom de Portus Namnetum, le port des Namnètes, en raison de sa situation proche de Nantes mais c’est sa remarquable histoire industrielle qu’on peut retenir. A la fin du 19^ème s. la fonderie de Couëron est la plus grande usine à plomb de France et compte plus de 700 employés. La galène (minerai de plomb argentifère) arrive par chalands de Pont-Péan (Ille-et-Vilaine) et par cargos de Sardaigne et d’Espagne. La mine de Pont-Péan fournit alors 80% de la production nationale de minerai de plomb. La tour à plomb  est l'un des derniers édifices de l'époque industrielle nantaise du 19^ème. Elle faisait partie d'une usine de la Société des Fonderies et Laminoirs de Couëron, établie en 1861, qui traitait entre autres le minerai de plomb. La tour, terminée en 1878, s'élève à environ 70 m (diamètre 11 m). Elle permettait la fabrication de plombs de chasse et a cessé son activité en 1957 ; l’usine fermera en 1988. La ville se porte aussitôt acquéreuse et va réhabiliter le site : l’Espace culturel et associatif a ainsi ouvert ses portes en 2009 et la Médiathèque en 2014. La tour est aujourd'hui l'unique tour à plomb de France, classée monument historique en 1993 avec tout son équipement intérieur.

Béatrice - Gérard - Henri - Gilles

Merci à Gilles pour cet habituel "compte-rendu" très fouillé !