Rando 10 km à Oudon

Rando du groupe des 10 km à Oudon

 1^er octobre 2021

 Le mauvais temps prévu pour cet après-midi n’avait pas découragé les marcheurs du groupe des 10 km tout à la joie de ces retrouvailles pour la première randonnée de l’année. Remarquons aussi que les contraintes sanitaires dues à la pandémie n’avaient pas du tout entamé l’enthousiasme de notre groupe qui compte désormais 62 inscrits y compris plusieurs nouveaux adhérents. C’est bien calfeutrés sous les anoraks et les parapluies que 49 marcheurs se sont mis en route au pied de la célèbre tour de Oudon pour cheminer le long des rives du Hâvre, jolie rivière affluent de la Loire.  Avec la pluie incessante fallait-il s’attendre à un chemin tout en malices ? Eh non ! En fait de malices ce sont plutôt des limaces qui ont jalonné cette partie de notre parcours. 

Après quelques kilomètres sous la pluie, mais sur un sol pas encore trop gras, une passerelle en bois permet de passer sur l’autre rive du Hâvre et de revenir en direction du bourg. L’ouvrage a été heureusement récemment restauré ; il se situe au pied d’un promontoire où se trouvent les vestiges du château médiéval de Vieille Cour. Le chemin sur l’autre rive longe d’abord l’escarpement des Bauches et fait repasser par le site de La Rousselière et sous le viaduc de la D 723. 

La traditionnelle pause de milieu de parcours s’est faite dans un endroit bien particulier, sur le bord de la rivière, où règnent deux majestueux cyprès chauves, des arbres remarquables. C’est le moment de célébrer nos retrouvailles et de faire les présentations mutuelles entre les randonneurs et le quatuor des animateurs et, bien sûr, de présenter et de souhaiter une chaleureuse bienvenue aux nouveaux venus. Si la pluie a connu quelques accalmies il était clair qu’il fallait décider d’écourter l’itinéraire prévu d’autant plus que celui-ci comporte vers la fin des pentes assez fortes et sans doute rendues glissantes par la pluie. De retour vers le bourg, et en repassant devant la tour, nous avons poursuivi vers le petit port en cheminant parmi les statues monumentales de pierre et de bois avant de rejoindre le parking de départ. Le soleil s’était enfin montré, bien timidement (pour nous narguer ?), au terme d’une randonnée de 8 km environ.

Oudon, le château et sa tour, la vallée du Hâvre

Vallée du Hâvre

Le Hâvre se jette dans la Loire après un parcours de 31 km depuis sa source à Pannecé et s’appelle d’abord le Donneau jusqu’à Couffé. La vallée du Hâvre est très encaissée comme celle de la Loire à cet endroit. Les deux vallées sont inscrites au réseau européen Natura 2000 en raison de leur grande richesse en biodiversité et de leur fragilité écologique.

 Oudon et son château

Le bourg est situé au point de confluence. L’occupation humaine ancienne du site est attestée par le menhir de la Pierre blanche et par deux pirogues découvertes en 1993 et 1994 sur les berges de la Loire, datées d’environ 2000 à 1700 avant notre ère. 

Oudon tiendrait son nom de la rivière qui la traverse, le Hâvre, dont l’ancien nom en latin est “Ould“ décliné en “Uldonium“ ou encore “Odonium“. La grande voie romaine Orléans – Tours – Nantes – Brest franchissait le Hâvre non loin du franchissement actuel de l’autoroute A11.

Un premier château est construit par le duc de Bretagne vers 850. Par sa position et son château, Oudon était une importante place défensive des limites (les Marches) de Bretagne, contrôlait le trafic fluvial et verrouillait le passage vers Nantes. Cela lui a valu d’être plusieurs fois assiégé aux 12 et 13^èmes siècles. Le château de Oudon, avec sa tour octogonale bien connue, un donjon en fait, a été édifié fin 14^ème début 15^ème, une résidence seigneuriale (famille des Malestroit). Quelques dates : 1794, devient bien national ; 1820, le Conseil Général de Loire-Inférieure rachète le château ; 1866-1975, classé monument historique ; 1881, l’Etat acquéreur ; 1989, restauration en vue du 600^ème anniversaire.

Le port existe depuis la création de la voie ferrée en 1848. De nombreuses marchandises y transitaient : sable, charbon, ardoises, barriques de vin, bétail… Tout était pesé et soumis à une taxe avant d’être expédié par le train. 

 Les cyprès chauves

Ces deux superbes arbres de 35 m de haut ont été rapportés de Louisiane il y a 175 ans et l’endroit a été défriché, et est entretenu, par des bénévoles de Natur’Oudon. Cela a permis de dégager leurs pneumatophores, curieuses racines aériennes émergeant de la terre humide et permettant à l’arbre de mieux respirer dans les zones marécageuses et de lui assurer un meilleur ancrage. Ils peuvent atteindre jusqu’à 50 m, leur bois est imputrescible et leur longévité peut aller jusqu’à 500 ans. Ce sont les rares conifères à avoir des feuilles caduques mais ils perdent les rameaux qui les portent, d’où leur nom peu flatteur.

 Le parcours de sculptures

Le symposium international de sculpture monumentale (une biennale - avec un thème imposé) se tient sur le port depuis 1996 (le 18^ème a eu lieu : 1^er-15 août 2021). On peut y voir les artistes au travail et des ateliers sont dédiés à l’art du modelage et de la sculpture.

Béatrice - Gérard – Henri - Gilles