
Une chance inouïe à nouveau pour nos marcheurs, après les pluies denses de jeudi, nos randonnées du vendredi bénéficient d’une météo particulièrement clémente.
Un soleil radieux, et un terrain relativement sec sous nos pieds.
De Pirmil à Saint Lupien, par le
« val de Sèvre », un circuit plein de promesses de sous-bois, feuillages, bruissements d’eau, batraciens et chants d’oiseaux…
Et puis, la présence de notre bon « Père Henry », et ses adjoints,
a donnée une couleur « sanguine » au groupe, qui s’est ainsi fait remarquer tout au long du parcours, avec un pic de notoriété, lors du passage devant l’école primaire de Rezé…
Nombre d’enfant se demandant ce que le « Père Noël » et ses « lutins » faisaient près de leur école. Sans oublier les nombreux coups de klaxon, d'automobilistes en "communion" avec le sujet...
Ainsi, après le temps d’habillage et d’ajustement des « couvre-chef »,
nous voici en route vers la rivière…
Une belle promenade au bord de l’eau avec un soleil bien présent,
et un groupe toujours aussi dynamique et joyeux.
De joyeuses fêtes de fin d’année à tous, et à l’année prochaine…
Et puis, un peu d’histoire autour de Rezé et Saint Lupien,
pour y revenir et pour ceux qui aiment :
« Rezé est née voici 2000 ans. L’ancêtre gallo-romain de Rezé,
Ratiatum, est fondée entre l’an 10 avant notre ère et l’an 10 de notre ère, sur la rive gauche de la Loire.
Une cité qui s’étendait alors sur 50 hectares et dont
l’économie était fondée sur le commerce maritime et fluvial à proximité d’une autre grande cité : Nantes
(Condevicnum).
Vue aérienne du site archéologique de Saint-Lupien - © Thierry Mézerette - Ville de Rezé
Les découvertes archéologiques ont débuté à Rezé dans les années 1860-1870 à l’occasion de grands travaux dans le bourg
historique. Depuis, les fouilles n’ont jamais cessé, révélant une ville antique importante tournée vers le fleuve et ayant une forte activité portuaire et commerciale. Ces recherches participent
à notre connaissance de l’urbanisation et de l’organisation sociale de la Gaule romaine.
Archéologie : nouvelles
découvertes dans le port de Ratiatum Publié le 17 juillet 2013
Le port gallo-romain de Ratiatum, l’ancêtre de Rezé, livre peu à peu ses secrets. Après le quai découvert en
2011, c’est un fragment d’épave, une cale, un bassin, des os d’animaux… qui viennent d’être mis au jour.
Légende de l'image
: Campagne de fouilles 2013 sur le site
Saint-Lupien
Du 3 juin au 12 juillet, une dizaine de professionnels
(archéologues, enseignants, chercheurs) et une quarantaine d’étudiants en archéologie de l’Université de Nantes ont participé à la campagne de fouilles 2013 sur le site Saint-Lupien. Précisément là où les Pictons se sont
établis pour fonder Ratiatum (l’ancêtre de Rezé), entre l’an 10 avant notre ère et l’an 10 après notre
ère. La ville se caractérisait par un port car la Loire passait alors sous l’actuelle route de Pornic. Le
fleuve s’est depuis déplacé de 500 mètres vers le Nord.
Ratiatum, port commercial majeur
Les nouvelles recherches ont permis de dégager encore un
peu plus le quai du port gallo-romain, découvert en 2011 Les efforts des archéologues se sont notamment concentrés à l’arrière de la chapelle, où un quai du port gallo-romain avait été découvert
en 2011. Les nouvelles recherches ont permis de dégager encore un peu plus ce quai et d’apporter les preuves que sa taille était monumentale : plus de 200 mètres de long.
La taille de ce quai, son état de conservation sont
exceptionnels. Ses dimensions laissent à penser qu’il s’agissait d’un port commercial majeur du monde romain analyse David
Guitton, archéologue et céramologue à l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques
préventives).
Un fragment d’épave a aussi été mis au
jour. Nous rêvons depuis longtemps de découvrir une épave de bateau sur le site Saint-Lupien. Nous venons de
réaliser un petit rêve en trouvant ce fragment.
poursuit David Guitton. Il s’agirait d’un flanc de
bateau. Un dendrochronologue va l’étudier pour le dater en observant les cernes de croissance du bois qui le
constitue. On a aussi dégagé une cale. On peut penser que les bateaux venaient y échouer. Mais pourquoi ne restaient-ils pas sur les quais ? Pour être à l’abri ? Pour
faciliter le chargement et le déchargement ? Pour être à proximité des entrepôts ? On ne le sait pas encore
s’interroge Ophélie de Peretti, l’archéologue municipale. Un bassin attenant au quai a également été trouvé. Construit par l’homme pendant l’Antiquité, on ignore
encore quel était son usage. On y a trouvé une énorme quantité d’os de bovidés. Des os sur lesquels des traces de découpe, des trous de croc de boucher sont visibles. Y avait-il une boucherie ou
un abattoir à proximité ? Transportait-on les bovidés ou faisait-on le commerce de leur viande depuis Ratiatum ?
Les archéologues vont poursuivre leurs analyses
post-fouilles pour le déterminer. Et en 2014, ils reviendront sur le terrain de Saint-Lupien pour poursuivre leurs
investigations. En amont de la chapelle Saint-Lupien, là où passait la voie principale du quartier portuaire de
Ratiatum, les fouilles de l’été 2013 ont permis de mettre au jour un atelier de métallurgie. Il date des années 20 à 40 de notre
ère. Des outils de forgeron, des lingots de fer mais aussi des objets fabriqués - des pinces, des anneaux, des clous
- ont été découverts. Sur cette même voie antique, une
très grande concentration de sépultures datant du 5e au 12e siècle ont été trouvées, quasiment un individu par mètre carré. Il s’agit d’une autre partie de
la nécropole médiévale qui avait déjà été mise au jour les années passées. »