Rando 10 km : dernière de 2023 (15 déc.) et première de 2024 (12 janv.)

Saint-Sébastien – Vertou – Basse-Goulaine

Bref compte rendu

Pour ces deux randos l’effectif du groupe sera une nouvelle fois autour de 50 personnes. Et elles se terminerons toutes deux par un petit événement festif. Voilà deux occasions de redécouvrir des lieux que l’on croit bien connaître… Notre itinéraire du 15 décembre est une boucle de 10 km à travers Saint-Sébastien et Vertou à partir du site de la Noé-Cottée et nous avons bénéficié d’un beau temps. Plusieurs marcheurs arboraient le bonnet de Noël. Pour finir, c’est un moment convivial très sympa que nous a offert Béatrice avec un goûter qui a permis de déguster sa succulente “coquille du Nord“. C’est un lieu bien choisi car il dispose d’un vaste préau, précieux en cas de pluie…

La rando de janvier part du stade René Massé, fait traverser l’île Pinette dans sa longueur et décrire une boucle vers Basse-Goulaine. L’itinéraire prévu sera un peu écourté afin de ne pas arriver très tard au lieu de rendez-vous où sont aussi conviés ceux qui ne seraient pas venus marcher avec le groupe… Le lieu choisi pour partager une délicieuse galette (la galette des 3A) est un lieu propice à la convivialité bien connu, la Station Nuage et la Maison Bleue ! A une année terminée par une petite fête se devait de succéder tout aussi dignement une année 2024 dont nul ne doute qu’elle sera, elle aussi, fertile en parcours attrayants et en découvertes…

Coquille du Nord

 C’est une brioche que l'on déguste en décembre et à Noël (surtout au petit-déjeuner). Cette tradition du Nord de la France et de Belgique a une origine flamande, une tradition créée par les anciens ; il s’agissait de “renouveler la présence de Jésus dans les foyers“ et sa forme rappelle un bébé emmailloté. Pourquoi coquille ? Peut-être parce que “kocke“ (prononcer couque) signifie “gâteau“ en flamand. 

Saint-Sébastien

 Malgré son site en bord de Loire, et malgré les îles, la commune n’a eu longtemps que peu de rapports avec le fleuve. En effet, ses habitants ne vivaient pas principalement de la pêche ou du trafic fluvial mais surtout des revenus de la terre et des cultures. Le bourg ancien s’appelait “Aigne“ puis St-Sébastien d’Aignes puis St-Sébastien-lès-Nantes (“Sébastien“ durant la période révolutionnaire). C’est en 1919 que le conseil municipal se décide pour Saint-Sébastien-sur-Loire. 

Au Moyen-Age, Saint Sébastien est un des principaux saints protecteurs contre la peste et c’est à partir du 14è siècle que l’Europe chrétienne se tourne vers lui et vers les lieux où on a pris l’habitude de le vénérer. Sébastien, un chrétien dans l’armée romaine vers 300, est accusé de soutenir les soldats chrétiens ; Il est arrêté, comparaît devant l’empereur Dioclétien et doit subir le supplice des flèches décochées par les archers de l’armée. Mais il guérit miraculeusement de ses blessures. Comme Sébastien a survécu au supplice des flèches il devient un symbole de protection contre la peste. Des pèlerinages sont régulièrement organisés. Le pèlerinage nantais, d’importance nationale, est situé à un endroit du bord de Loire (qui deviendra un hameau puis un village, embryon du Saint-Sébastien d’aujourd’hui) est attesté depuis 1458 et Rabelais, médecin à Tours, en était informé. Il en parle dans son célèbre “Gargantua“ de 1534.

Vertou 

L'origine du nom Vertou serait dans le nom celtique "Vertaw" ou dans le latin "Vertavum" (Vertaviens : habitants de la commune). Des découvertes archéologiques ont montré une occupation très ancienne du territoire communal, et des vestiges de villas mérovingiennes prouvent que dès le début de notre ère le site était un lieu d'habitation privilégié. C'est vers l'an 600 que le bourg a connu un premier développement lorsque Saint-Martin, envoyé par l'évêque de Nantes, y fonda une abbaye. Les invasions normandes au 9è siècle empêchèrent l’achèvement d’une autre abbaye et une troisième fut détruite en 1793. De passage dans la région au 16è siècle, Rabelais s'arrêta à Vertou lors d’un pèlerinage de Fontenay-le-Comte à Saint-Sébastien. 

Basse-Goulaine

La commune tient son nom de la rivière Goulaine qui traverse la commune au nord-est et de la position du village en aval de la rivière par rapport à Haute-Goulaine qui est en amont. Le nom de la localité est attesté sous la forme Goulena en 1287. Basse-Goulaine possède un nom en langue d’oïl locale : Bass-Góleinn ou Bâss Goulènn ; et Goueled-Goulen en breton. La Goulaine rejoint la Loire à l'est de l'île Pinette. Goulaine (Gula-ana) aurait pour origine un goulet, un étranglement, ce qui correspond assez bien à son cours inférieur, étranglé entre des barres granitiques avant de rejoindre la Loire. C'est cet étranglement qui, ralentissant l'écoulement de l'eau, a pu engendrer les marais en amont. La famille de Goulaine trouve son origine au 12è siècle à l’indépendance du duché de Bretagne, avec Jean de Goulaine qui a fortifié le château pour se protéger des attaques des Normands. La seigneurie de Goulaine a longtemps regroupé Basse-Goulaine et Haute-Goulaine. Le port était un centre très actif pour la pêche en Loire, en particulier à la civelle. Comme à Saint-Sébastien il y avait aussi au 19è siècle plusieurs moulins à vent.

Photos : Gilles

Béatrice – Henri - Gilles